Au delà de l'hiver, derrière le mur de pierres
Projection au cœur d'un petit bonheur rêvé
Elle ferme les yeux, les mains sur la matière
L'oreille plaquée pour entendre murmurer
Mère nature vêtue de son manteau de pureté
Au vol du bourdon de la réalité à l'imaginaire
Apparaissent des chimères parant les pierres
Au froid de l'hiver, par une douceur printanière
Le mur lézardé se fond sur l' illusion d'une réalité
Sous l'aubade des mignons, le rossignol caché
Lui fait une cour pressée, au bout d'une allée
D'honneur de jolies demoiselles primevères
Niché au creux d'un bosquet, timide et réservé
Il espère que sur un banc elle viendra s'y poser
Au rayonnement tiède, qu'elle ait le cœur léger
Que renaissent ses espoirs , d'être encore aimée
Elle lève les yeux au ciel pour un vol d'hirondelles
Elle aimerait avoir l'âme aussi belle, en sérénité
Magnifier en un vol de pensées les esprits attristés
Permutation du rêve à la réalité, au cœur de l'hiver
Devant ce mur de pierres, résignée à philosopher
En un sourire assuré, qu'au bout de la route sur Gê
Aux portes du jardin d’Éden, le bonheur y trouver
Au delà de l'hiver, plus haut que le mur de pierres
Qu'elle longe à la belle saison , du regard voler
La beauté naturelle de Gê, sur le jardin d'à côté
La figer en clichés, afin de pouvoir encore rêver
A la volupté dans son jardin secret en son Éden
CHRYS@CK